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Green Computing : comment rendre l’informatique plus durable ?

Par Grosbill , le 01/03/2025 - 11 minutes de lecture
Green Computing : comment rendre l’informatique plus durable ?

Derrière l’aspect complètement dématérialisé de notre utilisation informatique, il y a un aspect pourtant bien réel et souvent négligé. On l’associe surtout lors des phases de production de nos appareils. Mais ce n’est pas pour autant qu’il disparaît une fois entre nos mains, bien au contraire. J’arrête ici la charade, je parle évidemment de l’impact environnemental. En réponse, le green computing cherche à optimiser nos usages informatiques avec des énergies renouvelables et des pratiques plus responsables. Quoi, vous n’avez jamais entendu parler de Green IT ? Remettons les points sur les i d’innovations et d’informatique. Aujourd’hui, je vous explique tout sur le green computing, ou comment rendre l’informatique plus durable.

 

 

Qu’est-ce que le green computing ?

Qu’est-ce que le green computing ?1

Le green computing, ou green IT, désigne toutes les initiatives et les innovations mises en place afin de réduire l’impact environnemental de nos équipements informatiques. Que ce soit dans leur conception, leur fabrication et bien évidemment dans leur utilisation. Analysons ensemble l’empreinte carbone de notre matériel informatique et identifions les solutions apportées par le green computing.

 

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Qu’est-ce qui pollue le plus en informatique ?

Qu’est-ce qui pollue le plus en informatique ?

Il nous vient en premier à l’esprit la fabrication des composants informatiques. Pourtant, c’est oublier que votre matériel ne se limite pas qu’à sa conception. Tout ce qui gravite autour de son utilisation pollue tout autant à l’échelle mondiale. En passant par les hébergeurs et l’utilisation même de nos applications préférées, tous ces éléments consomment une grande quantité d’énergie et surexploitent des ressources souvent non renouvelables ou difficiles à recycler.

 

Les composants et le matériel qui polluent le plus

Les circuits imprimés des cartes mères, des processeurs ou encore des cartes graphiques sont parmi les composants les plus polluants. Les écrans de télévision, au même titre que ceux de nos ordinateurs, tablettes ou smartphones, sont aussi des bêtes noires de par leur nombre important de matériaux.  Et que dire des batteries intégrées dans chacun de nos équipements ! Tous ces composants contiennent des métaux lourds et rares comme le plomb, dont l’extraction est énergivore et le traitement nocif pour l’environnement. Et ils sont malheureusement difficiles à recycler.

 

L’empreinte carbone des data centers

On ne pense jamais aux serveurs informatiques, ou data centers. Et pourtant, ils hébergent absolument toutes nos données, comme cet article que vous êtes en train de lire. Les data centers se font la part belle en termes d’empreinte carbone dans l’industrie informatique. En effet, leur besoin constant en électricité pour les alimenter autant que pour les refroidir afin d’éviter la surchauffe, est souvent produit à partir de sources non renouvelables.

 

Les services et applications numériques

Mêmes s’ils sont téléchargés en local sur votre appareil, les services et les applications numériques ont démocratisé le cloud computing, aka le stockage en ligne. Si les avantages en termes de polyvalence, d’accessibilité et même de récupération de données sont indéniables, ce n’est pas sans conséquences. Tous les services basés sur le cloud dépendent des data centers, qui doivent être constamment opérationnels et entraînent une consommation énergétique encore plus élevée. Cette dépendance accroît la demande en énergie, et par conséquent les émissions de carbone associées.

 

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Quelles sont les innovations en matière de batteries ?

Green Computing : comment rendre l’informatique plus durable ?

Les innovations en matière de batteries sont nombreuses. L’objectif principal ? Prolonger au maximum leur durée de vie en diminuant leur temps de charge. Augmenter leur nombre de cycles de charge, et bien sûr les fabriquer avec des composants plus durables.

 

Batteries au lithium

Les nouvelles générations de batteries sont conçues avec des matériaux moins nocifs et plus durables. Vous connaissez forcément les batteries au lithium, déjà appréciées pour leur autonomie 3 à 4 fois supérieure aux autres types. Mais une batterie au lithium-soufre pourrait stocker 5 fois plus d’énergie que le lithium-ion classique ! Au lieu d’utiliser des substances toxiques comme le cobalt et le nickel, elle fonctionne au soufre. C’est l’une des ressources les plus abondantes sur notre planète mais reléguée au rang de déchet car difficile à exploiter sans danger.

 

Batteries au magnésium

Des chercheurs de l’Université de Tokyo travaillent d’arrache-pied sur des batteries au magnésium. Par rapport au lithium, le magnésium possède une densité énergétique supérieure permettant d’augmenter considérablement l’autonomie et le nombre de cycles d’une batterie. Comme d’habitude, on, peut s’attendre à une belle innovation venant du territoire nippon.

 

Recyclage des batteries

Le recyclage des batteries est LA plus grande priorité pour minimiser leur impact environnemental. Les techniques modernes de recyclage permettent seulement de récupérer 25% des métaux précieux comme le cobalt, le nickel ou le manganèse pour les traiter et fabriquer de nouvelles batteries. Actuellement, cela consiste surtout à complètement décharger les batteries et de les faire passer aux fours pour récupérer les métaux ferreux.  Mais le processus de recyclage reste délicat, dangereux et encore polluant. C’est pourquoi de nouvelles méthodes sont étudiées afin de rendre le recyclage plus sécurisé et avec un meilleur rendement.

 

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Comment puis-je réduire l’empreinte carbone de mon utilisation informatique ?

Comment puis-je réduire l’empreinte carbone de mon utilisation informatique ?

Débarrassez-vous de tout votre matériel informatique et vivez comme un ermite déconnecté de toute technologie. Non, je rigole, il y a des gestes beaucoup moins extrémistes de green computing que vous pouvez déjà appliquer au quotidien pour limiter votre empreinte carbone. Désactiver les fonctions et les applications inutiles, stocker vos fichiers en local ou privilégier le matériel reconditionné, ce sont tout autant d’initiatives que nous allons voir en détails. Voici donc 8 commandements du green computing pour rendre l’informatique plus durable.

 

Désactiver les fonctions et les applications inutiles

De nombreux logiciels et services sont installés d’office sur la plupart de nos machines. Qu’on se le dise, la plupart sont inutiles, et même si vous ne les utilisez pas, ils fonctionnent toujours en arrière-plan. Si souvent il est impossible de les désinstaller, vous pouvez tout de même forcer l’arrêt de ces applications pour diminuer l’empreinte énergétique de vos appareils. Pensez également à désactiver les fonctions de Bluetooth ou de localisation lorsque vous n’en n’avez plus besoin. Souvent oubliées en arrière-plan, vous serez témoin d’une économie de batterie considérable !

 

Utiliser une connexion Wifi dès que possible

Lorsque vous utilisez votre téléphone en déplacement, vous n’avez pas forcément accès à une connexion Wifi, et ce sont les données mobiles qui prennent le relais. Mais les données cellulaires sont bien moins efficaces. Et elles nécessitent plus d’énergie pour transmettre des MMS ou des mails sur de longues distances. Dès que possible, connectez-vous à une connexion Wifi pour réduire la charge sur les réseaux mobiles. Prenez votre mal en patience. Attendez d’être de retour chez vous avant d’envoyer des mails ou de passer des appels. Ce sera non seulement plus rapide et plus écologique.

 

Trier sa boîte mail

En parlant de mails justement, faites régulièrement le tri. Comme le tri sélectif de nos ordures ménagères, les mails s’accumulent sur les serveurs des data centers. Alors supprimez donc toutes ces pubs et désabonnez-vous aux newsletters que vous ne lisez même plus. Sachez aussi qu’envoyer un mail consomme autant que de le stocker pendant 1 an ou de l’écrire. Alors limitez l’envoi de courriels et de pièces jointes en privilégiant le partage sur clé USB ou disque SSD lorsque c’est possible.

 

Stocker ses fichiers en local

Les services cloud sont pratiques pour accéder à ses fichiers de n’importe où, n’importe quand, sur ordinateur comme sur tablette ou smartphone. Comme pour les mails, leur stockage encombre les data centers et demande une alimentation constante en énergie pour qu’ils restent accessibles à tout moment. Stockez plutôt vos fichiers en local, pourquoi pas sur des disques durs externes pour ne pas encombrer le stockage de votre PC. En gardant vos données importantes sur des périphériques, vous contribuez à une réduction globale de la consommation énergétique mondiale des data centers.

 

Utiliser des navigateurs et des hébergeurs Green

Le choix de son navigateur web ou de son hébergeur est loin d’être anodin. Si Google Chrome reste le géant incontesté, il existe aujourd’hui de nombreux autres navigateurs qui utilisent des processus et des énergies renouvelables pour alimenter leurs serveurs. Vous avez peut-être déjà entendu parler d’Ecosia, alimenté à l’énergie solaire et dont les profits participent à la plantation d’arbres. Des hébergeurs comme IONOS alimentent leurs serveurs avec des énergies renouvelables à l’éolien ou solaire, et s’engagent dans la gestion des déchets générés. Votre navigation informatique en restera tout aussi fluide, alors pourquoi ne pas sauter le pas ?

 

Regarder l’indice de réparabilité de son matériel

Si vous devez acquérir un nouvel appareil, intéressez-vous à son indice de réparabilité. Noté sur 10, plus l’indice est élevé, plus votre appareil est facilement réparable. Vous pouvez non seulement vous attendre à une durée de vie plus élevée que la moyenne. Mais aussi réduire les déchets électroniques en lui donnant simplement un petit coup de neuf au cas par cas, plutôt que de produire de nouveaux appareils de A à Z.

 

Upgrader ses équipements plutôt que de les remplacer

Cela va de pair avec l’indice de réparabilité. Plutôt que de complètement remplacer votre configuration, remplacez vos composants au cas par cas. Une carte graphique peut vivre des années, mais peut-être que votre RAM est trop sollicitée et approche d’une retraite prématurée. En améliorant votre matériel petit bout par petit bout, vous faites non seulement des économies mais vous réduisez aussi la quantité de déchets électroniques.

 

Opter pour du matériel reconditionné

Beaucoup remettent encore en doute la fiabilité du matériel reconditionné. Moins performant, moins autonome… Non, vous n’avez plus aucune excuse ! De nombreuses enseignes, dont Grosbill, ont démocratisé les services de reconditionnement, en apportant un soin particulier dans la remise à neuf du matériel apporté, de sorte à ce que vous ne fassiez (presque) pas la différence.  Votre appareil vous est peut-être devenu obsolète, mais ce n’est pas pour autant qu’il n’a plus d’énergie à revendre. Apportez autant que possible vos équipements informatiques chez des experts agréés qui se feront un plaisir de leur refaire une beauté et de leur trouver une nouvelle famille. Tout comme vous êtes venus les mains pleines, vous ne repartirez peut-être pas les mains vides en trouvant une perle rare flambante comme au premier jour, et qui attend juste une seconde chance.

 

Avec un tout petit peu d’efforts et de bon sens au quotidien, il est facile d’intégrer le green computing et de rendre l’informatique plus durable. Bien sûr, cela demande des efforts collectifs. Des constructeurs qui doivent mettre en place des processus de production plus éthiques. Des services et des applications qui doivent optimiser leurs fonctionnalités pour qu’elles soient vraiment utiles et peu énergivores. Et enfin, nous, les consommateurs qui doivent être prêts à embrasser ces initiatives.

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